Patrick Delarme prépare la plaque, c’est-à-dire l’opération consistant au collage de la marqueterie sous presse. L’outil de serrage qu’il utilise porte le nom de châssis à plaquer ou presse à plaquer. Monté en acier, pour la partie supérieure et inférieure, avec des fers en « I », type rail de chemin de fer ; pour les côtés, en chêne, ceci afin de donner de la souplesse pour le serrage. Il faut donc deux fers en « I » pour le haut, idem pour le bas ; puis deux pièces de chênes, un de chaque côté, afin de constituer la pièce maîtresse de votre presse. Une série de boulonnage venant assembler le tout.
Cet outil est indispensable pour le serrage, des marqueteries planes supérieures à 20 cm x 20 cm. Une clé en croix, du même type que pour desserrer et visser les écrous d’une roue de voiture, permet un serrage efficace. Les cales de bois, assemblées judicieusement, viennent parfaire le collage.
Sur la partie gauche de la photographie, l’on distingue une marqueterie réalisée en stage professionnel de niveau II, cours du GRETA de l’école Boulle, avec Pierre Ramond, professeur et auteur d’ouvrages sur la marqueterie.
Un vernis au tampon a permis de la mettre en valeur. Nous pouvons apprécier pleinement la technique de frise obtenue, grâce au montage cubique du placage de bois de rose.
Dans la main droite, l’auteur tient l’oeuvre intitulée la Madone des Arts, que l’on pourra retrouver.