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Les machines à découper

On retrouve Patrick Delarme «sur» sa machine à pédales Tiersot.

Comme il aime en parler, sans cette machine archaïque, il ne serait pas bien dans sa tête d’artiste. Ce petit bijou d’ingéniosité, datant de la fin du XIXe siècle, reste un outil simple à manier, précis (grâce à son mouvement de coupe vertical), écologique (aucune consommation de courant électrique, aucune pollution, aucun bruit), très stable (grâce à une structure entièrement en fonte, sauf le plateau de découpage).

Conçu pour être parfaitement autonome, on peut scier les placages, les bois massifs (jusqu’à huit centimètres) ; on peut aussi percer verticalement (grâce à une perceuse mécanique). Il a été aussi prévu une transmission par courroie, alimenté par un moteur électrique, pour ceux qui seraient fatigués de pédaler. En apparence, on peut penser que tout cela tient du folklore à l’aube du troisième millénaire.

La force exercée par nos membres inférieurs est époustouflante (question d’habitude), avec de l’exercice, l’on arrive à effectuer une très bonne variation de vitesse.

Beaucoup de ses marqueteries, réalisées à ce jour, ont été fabriquées grâce à l’utilisation de cette merveilleuse machine mais pour changer ses habitudes, Patrick Delarme utilise également des scies électriques Hegner, Delta à variateur de vitesses ; Abbarel, électromagnétique ; un simple bocfil ou les autres scies qu’il collectionne.

«Comme d’autres ont des passions hétéroclites, j’ai la passion de la marqueterie, et au travers de cet art qui me tient tant à coeur, je suis profondément attaché à mes placages, à mes outils et à tout l’environnement qui en résulte : cours d’initiation, démonstrations, expositions, etc.»

Sur le mur de son atelier, au hasard de ses expositions, des photos témoignent des rencontres particulières, d’artistes du showbiz : Line Renaud, Jane Manson… Dans son press-book, des dédicaces, et des témoignages poignant, comme ceux de Jean Marais, l’acteur qui a marqué son enfance, par ses films de capes et d’épées.

Dansun autre coin de son atelier, des vieux 78 tours en cire font jaillir toute la puissance des voix d’artistes célèbres : Maurice Chevalier, Susie Delair, Édith Piaf, Tino Rossi… Là, il revit dans un autre temps…